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Examens

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Quelle est l’origine des calcifications ?

Les calcifications tendineuses surviennent essentiellement à l’épaule et sont dues à des dépôts calciques (hydroxy-apatite).
Ces calcifications sont le plus souvent asymptomatiques puisqu’elles sont retrouvées chez environ 10%  de la population générale. Parfois, ces calcifications sont à l’origine de douleurs aigües ou chroniques. L’origine des calcifications à hydroxyapatite est essentiellement génétique et ne dépend pas de l’activité physique ou des habitudes alimentaires. Ces calcifications sont le plus souvent présentes au niveau de l’épaule et plus particulièrement au niveau du tendon supra-épineux  (80% des cas) sans qu’il soit possible d’expliquer ce tropisme particulier. Aussi, la présence de calcifications tendineuses n’est pas associée à un risque accru de rupture. 

Quelle est l’évolution de ces calcifications?

Les calcifications ont tendance à disparaître spontanément le plus souvent sans douleurs. La résorption consiste en une liquéfaction de la calcification qui migre au sein de la bourse sous-acromiale (équivalent d’une «poche poubelle») et souvent au sein de l’os adjacent. Parfois, cette phase est douloureuse et nécessite un traitement.
Il existe plusieurs types de calcifications et seules celles de type A (homogènes à contours nets) ou B (homogènes polylobées) selon la classification de la Société Française d’Arthroscopie peuvent faire l’objet d’un traitement par ponction-lavage-aspiration. A l’inverse, les calcifications de type D correspondent à des cicatrices qui n’ont pas besoin d’être traitées.

Quels sont les principes de traitement par ponction-lavage-aspiration ? (Déroulement de l’examen)

La procédure se déroule en salle d’échographie selon une technique décrite en 2001 et publiée par nos confrères radiologues de Bilbao (https://www.ajronline.org/doi/10.2214/AJR.07.2254 ). 

Le patient est allongé confortablement et le premier temps consiste en une désinfection cutanée et une anesthésie locale en utilisant de la lidocaïne. L’anesthésie est ensuite réalisée au contact puis au sein de la calcification sous contrôle échographique. L’anesthésie de la calcification peut être responsable de douleurs transitoires. Ensuite, un lavage de la calcification est effectué et permet une aspiration indirecte du matériel calcique. Progressivement, au sein de la seringue, le sérum physiologique est remplacé par de la boue calcique qui est d’aspect laiteux. Seul l’intérieur de la calcification est traité ce qui permet d’affaisser la calcification et de réduire son volume.

En fin de procédure, une infiltration de la bourse sous-acromiale est réalisée. Un repos relatif est souhaitable dans les suites du geste. Un traitement antalgique et anti-inflammatoire est prescrit pour limiter les douleurs qui surviennent quelques heures après. Une rééducation est à débuter la semaine suivant le geste et sera poursuivie deux fois par semaine pendant deux mois. L’efficacité est variable et dépend du type et du nombre de calcifications : 51% des patients sont asymptomatiques à un an et 40% ont une amélioration significative. Dans 10% des cas, quand la calcification est trop importante, une deuxième ponction peut être proposée en accord avec le médecin ayant réalisé le geste.

Les contre-indications de l'examen

Avant de réaliser le geste il faut :

  • Connaître la nature et la topographie de la calcification à traiter (d’où la nécessité d’une radiographie récente)
  • Vérifier l’absence de contre-indication
  • Avoir une ordonnance avec les produits d’anesthésie (Xylocaïne 1% ©- 20cc) et cortisonés (HYDROCORTANCYL 2,5% ©).
  • Expliquer la procédure au patient, éventuellement lors d’une consultation auprès du radiologue spécialisé.
  • Avoir pris connaissance de la fiche d’information quelques jours avant la réalisation du geste et donner son consentement écrit.

Dans quel centre peut-on prendre l’examen ?

• Clinique du Sport – Mérignac
• Centre de l’Arthrose – Mérignac

FAQ de l'examen

Comme tout geste de radiologie interventionnelle, il y a toujours un risque d’infection. Néanmoins, cette complication demeure exceptionnelle avec une procédure de désinfection rigoureuse.

Les alternatives au traitement sont multiples: 

  • l’abstention thérapeutique est la règle si la calcification n’est pas douloureuse
  • un traitement par ondes de choc peut être proposé en cas de calcification de petite taille
  • le traitement chirurgical peut être proposé mais demeure plus invasif

L’intervention peut être douloureuse tant que l’anesthésie locale n’a pas fait son effet. Les gestes de radiologie interventionnelle nécessitent de ne pas bouger car ils sont réalisés au millimètre près donc tout sera fait pour que le traitement soit supportable.

Il est possible de venir accompagné sauf si certaines situations (Covid) l’empêchent.

L’infiltration réalisée en fin de procédure peut perturber l’équilibre glycémique si le diabète est mal équilibre. Il est donc recommandé de surveiller plus fréquemment la glycémie dans les trois jours qui suivent le geste.